Blandine Jeannest rend un très bel hommage à Barbara au Théâtre de Nesle

Il ne s’agit pas d’imiter Barbara, il s’agit de l’évoquer comme on se rappelle de quelqu’un qu’on a aimé. Dans ce spectacle on est dans la mémoire et la suggestion. Dans l’hommage aussi.

Ceci implique une juste distance à l’univers de Barbara, une compréhension de ses choix poétiques et esthétiques. De ses choix de vie. Ce spectacle repose sur un délicat équilibre : S’approcher de Barbara tout en restant soi-même. A l’origine de la création de ce spectacle, la passion de Blandine Jeannest pour l’univers de Barbara. La volonté de réunir une dizaine de ses très belles chansons, leur univers romantique et racé avec l’œuvre du si grand mélodiste qu’est Chopin » soleil noir de la mélancolie » et l’élégance d’une photo et d’une video noir et blanc en référence aux photographes humanistes du 20° siècle comme Brassaî ou Cartier Bresson. Une suite de textes écrits par Blandine Jeannest et s’adressant à Barbara font lien au fil des musiques, évoquant la vie de la dame en noir et son destin exceptionnel.

Barbara formée au conservatoire a chanté Fauré, elle a aussi enregistré Brassens (sa première récompense avec le prix de l’académie Charles Cros ). Ces musiques prennent naturellement place avec Prévert Kosma ( pour la chanson titre ), Poulenc ou Rachmaninov (pour ses origines slaves) dans le déroulement du spectacle. BARBARA rappelle toi, Chanter, fredonner au réveil, au coucher, les chansons de Barbara qui ont rempli notre adolescence.

A mourir pour mourir, la solitude ou le mal de vivre. De lune ou de velours noir chaque chanson d’elle se prolonge en nous sur les chemins de Nantes ou de Gottingen et son cri déchire le silence. La vie émouvante de Barbara, cette fêlure liée aux éléments dramatiques de son enfance, ces voyages, ces fuites mais aussi sa vérité livrée sur scène et sur
scène seulement à chaque chanson. C’est cette merveilleuse histoire d’amour
que nous voulons retracer : Barbara ( Monique Serf ) qui se voulait pianiste-chantante formée à l’école du chant au conservatoire de paris, Barbara qui a croisé les plus grands de la chanson française comme Brassens, Brel ou Prévert.

« Ceux qui sortent la nuit, qui se fient au hasard, qui dévisagent l’ombre, savent qu’un moment vient sans qu’on l’attende où quelqu’un se met à parler, qui est vous et que vous ne surveillez pas. Quelqu’un qui dit tout à haute voix sans bien savoir s’il est seul ou si quelqu’un d’autre l’écoute. N’importe où, sur un banc, entre les arbres, dans l’arrière salle d’un café encore ouvert. » Jacques Tournier.

Barbara composait ses chansons sans les écrire mais les dictant par bribes à un petit magnétophone. Nous composons ce récital au gré de notre propre mémoire de son univers, avec nos mots, ceux de Blandine Jeannest auteur et chanteuse qui emprunte les pas de Barbara et interroge. L’important n’est-il pas la proximité de nos inconscients ?

Le café, la nuit, la loge, Odessa, la rose, le sable, le sommeil, nos morts, le voyage, la rencontre. Nous y croiserons avec une dizaine des plus grandes chansons de Barbara, Brassens ou Fauré, Jacque Prévert aussi avec Rappelle toi Barbara, les nocturnes de Chopin ou les compositions de Ludovic Selmi. Tout un univers dont la poétique rejoint celui de la dame en noire comme une figure romantique, moderne et intemporelle.

La scénographie de Jean Pierre Schneider entre intimité et ligne de fuite, fonctionnera par panneautage créant une scène dans la scène et se servant du lointain pour dire le rêve, le sommeil, l’errance, le voyage.

[Source communiqué de presse]

Événement partenaire du Club Artistik Rezo